La fin d'une époque...celle du petit artisanat.
J'ai longtemps hésité avant de me reconnecter à Canalblog...ça fait si longtemps que je n'ai rien écrit ici!
Et puis, j'ai sauté le pas. Pour plusieurs raisons. La première étant un besoin de faire du "ménage numérique". Vous savez certainement que les centres de stockages d'informations (data center) sont des catastrophes écologiques...avons-nous vraiment besoin de garder toutes ces photos dans un cloud, un drive, un je ne sais quoi d'autre?
J'avais, chez canalblog donc, pas moins de...5 blogs!
Celui de l'atelier, celui que j'alimentais quand ma fille était enfant et que j'étais encore assistante maternelle, celui que j'avais créé avant cela pour partager mes premiers bricolages en laine feutrée (il y a 18 ans!), celui que j'avais mis en ligne pendant les préparatifs de notre mariage (un blog privé pratique pour échanger des infos avec la famille éloignée à l'époque ( il y a 16 ans)) et un blog créé pour l'association Fabrik&sens que nous avons initié des collègues et moi il y a bien longtemps! L'association existe toujours mais vit très bien sans blog (merci aux réseaux sociaux!)
Je viens de supprimer trois de ces blogs, c'est un premier ménage avant l'arrivée du printemps!
Pour en revenir au titre de cet article, il faut comprendre qu'une autre raison m'a poussée à écrire ici ce matin: l'atelier ne tourne plus. Plus comme avant en tout cas.
J'y reste attachée (et une poignée de clientes également! Merci à elles!) mais les ventes en marchés, les ventes en ligne et même les ventes en dépôt se portent mal.
Le déclin a commencé, pour mon entreprise, au début de la guerre en Ukraine. Les mêmes phrases revenant en boucle "on dépense 200 euros de plus en carburant", "le prix du caddie a augmenté de 30%", "on a plus le budget pour les achats plaisir".
Même chose dans la boutique du collectif d'artisans dont je fais partie : là-bas aussi, toujours ces mêmes phrases.
A part peut-être à Noël? Oui, mais je ne vis pas 1mois sur 12 (les autres artisans non plus!)...
Je dis "rester attachée" à ce projet...et justement, en ce début d'année, j'ai l'impression d'être "prisonnière" d'une aventure qui ne veut pas prendre fin alors qu'elle est à l'agonie.
Je ne peux plus vivre des recettes de l'atelier. Je ne peux augmenter des prix qui paraissent déjà trop élevés à mes clientes. Alors que, pour moi aussi, le prix du carburant et celui du panier a augmenté et que, chez nous aussi, les achats plaisirs cèdent peu à peu du terrain...
Je ne sais pas si quelqu'un lira ces mots...mais je crois qu'il était essentiel de les poser là, au moins pour un temps.
Je garde cette page ouverte. Je la remanierai peut-être. Elle portera peut-être d'autres rêves, d'autres projets. 2025 nous le dira!